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Clik here to view.- Je suis devant la fontaine à Saint-Michel.
– Ok. J’arrive dans 20 minutes environ.
C’est le cœur palpitant et les mains moites que je me rendais à ce rendez-vous adultère pour rencontrer ce p’tit jeune qui m’avait dragué sur un site internet de rencontre pour hommes sensibles. Nous étions à la fin septembre de l’année dernière, il faisait beau, un léger vent soufflait dans les rues de Paris, mais je vais arrêter les poncifs météorologiques. Ce qui était important pour moi cet après-midi-là, c’est que j’allais enfin rencontrer en vrai celui qui m’avait abordé quelques semaines plus tôt sur internet. Je me souviens encore de nos premiers échanges tant j’avais été surpris qu’un mec de 15 ans mon cadet daigne s’intéresser un tant soit peu à la vieille carcasse que je suis. Car pour ceux qui ont lu mon premier article, vous savez déjà que j’ai dépassé la moitié de la trentaine. Alors, qu’un mec de 19 ans m’aborde et me dise qu’il me trouve mignon, comment dire, eh bien je me suis senti d’un coup plus sûr de moi. Oui, mon ego s’est regonflé à bloc quand j’ai su que je pouvais encore plaire à mon âge considéré comme canonique dans le milieu gay. Car le problème est bien là. Même si j’étais toujours amoureux de mon mec à l’époque, j’ai plusieurs fois donné des coups de canifs à notre contrat lorsqu’un mec pouvait s’intéresser à moi. C’était plus fort que moi. L’envie de plaire, de voir, de toucher un autre mec que le mien était trop forte pour que je puisse résister. J’en vois déjà parmi vous qui se disent déjà « mais quel salaud ce mec ! » Vous avez sans doute raison. Je pense que le fait de succomber à mes pulsions vient en grande partie du fait que 1/ j’ai peur de vieillir 2/ j’ai toujours admiré les corps de mecs mieux fait que moi ou que mon ex qui se laissait aller depuis quelques années.
Alors oui, ce p’tit mec d’origine algérienne est mignon, il a un torse d’enfer, il est gentil et a eu plein de mots doux pour moi dans nos échanges écrits pendant presque 1 mois. Que demander de plus ? Après avoir échangé des mots plus ou moins « bateau » sur internet, nous nous étions donné nos pseudos Skype respectifs. Vivant avec mon copain à l’époque, il était difficile d’organiser une visio conférence avec mon amoureux transit. Les moments où je me retrouvais seul à la maison étant réduits à peau de chagrin. Pour les plus technologiques d’entre vous, non, je n’avais pas encore ce super smartphone qui possède une caméra en façade et qui m’aurait permis de voir mon p’tit algérien en vidéo sur celui-ci. J’ai donc attendu patiemment un moment où mon ex était sorti et où mon p’tit mec était connecté pour le voir sur mon PC. Ce matin-là, il était en cours à la fac et cela me gênait un peu de savoir qu’un autre élève de sa promo puisse voir mon image affichée via Skype sur son ordinateur. Mais l’excitation du moment aidant, j’ai vite fait l’impasse sur cette peur. On s’est donc regardé de longues minutes sans rien dire par écrans interposés. On se contemplait. Ça fait bizarre d’être virtuellement en face de quelqu’un sans pouvoir le toucher. Ne regardant que son image, je ne prêtais pas attention à la mienne et je devais certainement avoir un sourire niais et béat devant mon bel Apollon. Ce face à face s’est reproduit 3-4 fois. Je me souviens d’un soir où furtivement, pendant que mon ex se brossait les dents, nous avions fait une visio très rapide juste pour se dire bonne nuit et s’envoyer plein de bisous à la caméra. J’avais ce mec dans la peau.
Alors n’y tenant plus, un après-midi où je savais qu’il n’avait pas cours, je l’ai contacté par SMS. Nous nous étions donné nos numéros de téléphone quelques jours plus tôt. Je profitais d’une après-midi où mon ex était fort occupé pour donner rendez-vous à celui qui me faisait tourner la tête depuis quelque temps déjà.
De Porte d’Orléans où je me trouvais, il ne fallait qu’une vingtaine de minutes pour rejoindre Saint-Michel, un des rares endroits que connaissait mon p’tit mec qui n’était à Paris que depuis 1 mois. Avec la ligne 4 du métro, c’est direct. Pourvu qu’il n’y ait pas d’incident sur la ligne et que je puisse voir rapidement celui qui hante mes nuits. Par chance, le trajet, beaucoup trop long tout de même à mon goût, s’est déroulé sans encombre. Et c’est donc 4 à 4 que je monte les marches depuis le quai du métro jusqu’à la surface. Je l’ai vu tout de suite. Il était plus beau en vrai que sur sa webcam. Ses énormes lunettes cachaient ses magnifiques yeux de biche mais il me restait son sourire à contempler. Ce qui me contentait déjà fort bien. Il me vit et éclata de rire. Il était gêné mais trouva tout de même le courage de me lancer « woua, t’es beau ». Je fondis. Alors nous décidâmes de marcher dans les rues parisiennes. Je me souviens du trajet. Saint-Michel, Saint-Germain, Notre-Dame, Le Marais. Pour lui, de par son pays d’origine, il était inconcevable de croiser 2 mecs dans la rue qui se tiennent la main. Dans le Marais, il a été servi. Il était content. J’ai voulu lui en mettre plein les yeux en montant sur le toit du BHV ; endroit que je trouve très romantique car cette vue sur les toits de Paris, en plein centre de la ville, est irremplaçable. Il y avait mieux il y a 10 ans, le toit de la Samaritaine. Il était plus haut et l’Hôtel de Ville ne bouchait pas la vue comme c’est le cas pour le BHV. Mais avec mon p’tit mec, n’importe quelle vue me convenait. Je lui avais dit de me suivre sans rien demander. Nous montâmes chaque étage du BHV 1 à 1 et, arrivé en haut, je fus dépité car il y avait des travaux et la terrasse était fermée. Je lui expliquais les raisons de notre montée au dernier étage du magasin et il me dit que ce n’était pas grave, que l’important c’était d’être avec moi. Je n’avais pas connu de tel sentiment de joie en entendant une phrase depuis des années. Le plus drôle dans l’histoire, c’est que nous nous trouvions donc à l’étage des lits et il me dit tout de go « tu veux qu’on se couche sur un lit ? » Là ce fut à mon tour d’être gêné et de refuser. Alors nous redescendîmes. Mais avant cela, il profita d’un recoin dans le magasin pour me donner une petite claque sur les fesses en rigolant. Timide mon p’tit algérien ?
A ce moment-là, je n’avais plus qu’une envie : l’embrasser. Mais jamais je n’oserais en public. Et je pense que jamais lui non plus ne voudrait. Alors nous continuâmes notre trajet sans aucun geste de tendresse. La seule chose que nous nous permettions, c’était de grands sourires en se noyant dans les yeux l’un de l’autre pendant de longues secondes. Je lui proposais alors un truc fou : aller dans l’appartement de mes parents qui étaient absents pour avoir un peu de cette intimité qui nous faisait tant envie mais que nous nous refusions à avoir dans un lieu public. Je ne parle pas d’acte sexuel mais juste d’un baiser, de se prendre dans les bras l’un l’autre. Il accepta ma proposition. Arrivés à destination, la porte d’entrée à peine fermée, nous nous jetâmes dans les bras l’un de l’autre pour nous enlacer. Ce fut un moment d’une tendresse incroyable. Juste être dans ses bras. C’est tout ce qui comptait pour moi. Nous nous serrions très fort par moment. A d’autres, nous nous passions la main dans le dos de manière très douce. Pendant de longues minutes, nous restâmes debout, au milieu du séjour, à découvrir l’odeur de l’autre et à nous enlacer. Et vint le moment que j’attendais, il me regarda droit dans les yeux, ferma les siens légèrement en approchant ses lèvres des miennes et m’embrassa. Il était tendre. Je ne sais pas pourquoi mais je sentais qu’en m’embrassant, il se donnait à moi et voulait me démontrer son attirance, son amour pour moi. J’en fis autant en lui rendant toute la douceur de ses baisers. Il pouvait bien arriver quoi que ce soit sur la planète à ce moment-là, nous étions seuls au monde en train d’échanger ce qu’il y a de plus beau et de plus pur entre 2 êtres. Nous n’avions pas envie de plus. Nous ne voulions pas que cette 1ère rencontre se termine en acte sexuel comme bien souvent cela arrive lors de « plans cul » chez les gays. Nous avons passé 2 heures à nous faire des bisous tendres, à nous caresser, nous passer la main dans les cheveux, nous regarder. C’était l’un des instants les plus beaux de ma vie. Une chose était sûre, nous allions nous revoir. Nous devions nous revoir.
Mais le temps passait et celui avec qui je voulais maintenant passer ma vie devait rentrer chez lui, enfin, chez son oncle qui l’hébergeait en banlieue parisienne. A 19 ans, il devait bien écouter et faire ce que son oncle lui disait : rentrer directement après les cours sous peine de passer un mauvais quart d’heure à son retour effectif dans le foyer qui l’accueillait. Par chance, il habitait sur la même ligne de métro que moi. Alors nous profitâmes de chaque instant du trajet souterrain pour nous regarder encore et encore, pour nous tenir la main en cachette des regards des autres passagers de la rame. Et puis vint le moment de la séparation. Après avoir échangé une bise très chaste, je descendis du métro et laissais se refermer les portes sur celui que je considérais comme un nouvel amour. Qu’allais-je faire ? J’aimais encore mon ex et je me retrouvais avec ce p’tit mec qui me faisait tourner la tête. Et ce qui devait arriver arriva, nous nous revîmes 2 fois dans les mêmes conditions mais ces fois-là, nous allâmes plus loin. Ceux qui voudraient lire ici des passages précis sur ce que peuvent faire 2 hommes ensembles pendant l’amour vont être déçus. La seule chose que je puisse écrire et qui aura son importance par la suite et que nous sommes restés à un degré très « chaste » dans l’acte sexuel. Personne n’a possédé l’autre à aucun moment. Nous allâmes néanmoins jusqu’à la jouissance mutuelle tout en restant très tendre. J’avais ce mec dans la peau. Il m’obsédait. Il était la 1ère personne à qui je pensais en me levant et la dernière personne à qui je pensais en me couchant. Je n’arrivais plus à l’enlever de ma tête. Penser à lui m’empêchait même de travailler convenablement. Mon copain voyait bien que je n’étais plus le même. Il sentait qu’il se tramait quelque chose et, à plusieurs reprises, me posa des questions sur une possible liaison adultère. Je réfutais à chaque fois. Mais un soir, alors que je ne trouvais pas le sommeil et que je me retournais sans cesse dans le lit conjugal en pensant à mon p’tit jeune, je fis quelque chose qui allait bouleverser nos vies : ce fut le jour où… j’ai annoncé à mon copain que j’ai une liaison.